dimanche 4 février 2018

Deuxième réunion d’information au Centre hospitalier de Cholet. « Les médicaments de l’ostéoporose : ce que les patients devraient savoir. »

En mars 2017, le laboratoire Servier a fini par annoncer l’arrêt de commercialisation, à partir du 31 août 2017, du PROTELOS® (ranélate de strontium) : un médicament utilisé dans l’ostéoporose. Ce produit aurait dû être retiré du marché bien avant cette date eu égard à son rapport bénéfice/risque défavorable : les risques étaient jugés supérieurs par rapport au bénéfice escompté. Il exposait notamment à des décès d’origine cardiovasculaire.

Après les valvulopathies (troubles cardiaques) sous MEDIATOR® (benfluorex), des nouvelles publications émettent un signal qui établirait une association entre des dysfonctionnements ou des calcifications des valves cardiaques et d’autres médicaments actuellement prescrits dans l’ostéoporose : il s’agit des Diphosphonates tels que l’acide alendronique (FOSAMAX®), l’acide risédronique (ACTONEL®), etc. Ainsi, une grande étude épidémiologique européenne, financée par l’agence européenne du médicament (EMA), suggèrerait une augmentation du risque d’environ 20%.

Ces médicaments de l'ostéoporose ne doivent donc pas être banalisés eu égard notamment à ce doute concernant ce risque de valvulopathies d’une part (doute qui appelle de nouvelles études) ; et aux autres effets indésirables, tels que les ostéonécroses de la mâchoire et du conduit auditif, d’autre part.

N.B. : Rappelons que le fait qu’un risque d’effets indésirables soit identifié ne veut pas dire que ces effets indésirables vont systématiquement s’observer ; et chez tous les patients. Notre souhait de vous informer, de façon éclairée, ne devrait pas générer une inquiétude ; et encore moins conduire à l’arrêt d’un traitement par le patient.

Les questions posées

Fragilité osseuse ou ostéoporose ? Les fractures liées à une fragilité osseuse sont-elles toutes la conséquence d’une ostéoporose ? Quelles sont les autres causes à l’origine d’une fragilité osseuse ? Quels sont les médicaments susceptibles de provoquer une ostéoporose ou des fractures ? Quelles sont les premières mesures permettant la prévention de ces fractures ? Quels sont les critères qui légitiment la mise en route d’un traitement médicamenteux ? Faudrait-il traiter systématiquement tous les patients, notamment âgés et en particulier les femmes ménopausées, qui ont une fragilité osseuse ? Le traitement devrait-il être prescrit systématiquement à vie ? Quel est le profil des effets indésirables ?... Autant de questions qui méritent une réflexion basée sur les preuves.

Par exemple, chez une femme ménopausée avec une ostéoporose prouvée et un antécédent de fracture survenue sans traumatisme important, l’acide alendronique (FOSAMAX®), qui peut constituer le médicament de premier choix, voit son rapport bénéfice/risque s’inverser lorsque la durée du traitement dépasse les 5 ans : les risques deviendraient supérieurs au bénéfice après 5 ans de traitement… Un constat qui invite à la réévaluation du traitement en vue d’une éventuelle dé-prescription ; au lieu de le poursuivre systématiquement à vie et sans réévaluation.

Les patients sont-ils informés de ces faits ?

Deuxième réunion d’information destinée au public

Au mois d’octobre 2017, le CTIAP (centre territorial d’information indépendante et d’avis pharmaceutiques) du centre hospitalier de Cholet avait organisé la première réunion d’information destinée au public. Elle portait sur l’« affaire LÉVOTHYROX® ».

Comme souhaité par les patients, et comme promis, nous poursuivons dans ce sens en organisant la deuxième réunion qui sera réservée, cette fois, au thème ci-dessus annoncé : « Les médicaments de l’ostéoporose : ce que les patients devraient savoir ». À cette occasion, les réponses aux questions précédemment posées seront apportées (avec un langage vulgarisé et accessible à tous).

Cette rencontre prévue s’organisera selon les mêmes modalités que celles du mois d’octobre 2017. Le lieu exact, la date et l’heure de cette rencontre vous seront communiqués ultérieurement.

Possibilité d’inscription à cette deuxième réunion d’information

De nombreuses personnes pourraient être intéressées par ce thème.

Dans un souci d’organisation, et dans la mesure où la salle a une capacité d’accueil nécessairement limitée au-delà d’un certain nombre, vous avez la possibilité de vous inscrire en adressant un e-mail à l’adresse suivante : ctiap@ch-cholet.fr







Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire